Saikhan Naadam !

11, 12 et 13 juillet : nous sommes de retour à Oulan-Bator pour une raison particulière : le Naadam ! Ce mot mongol qui signifie `jeux` désigne la fête nationale et commémore l`indépendance de la Mongolie par rapport a la Chine. Chaque année, ces trois jours de fête sont l`occasion de se retrouver en famille, de porter des vêtements traditionnels (deel, bottes, chapeau), et d`assister aux 3 sports mongols ancestraux : la lutte, le tir à l`arc et la course de chevaux. Avec un tel programme, pas de quoi s`ennuyer, et entre nous c`est bien plus palpitant qu`un 14 juillet !

Dimanche 11 au  matin, nous nous sommes rendues au stade central pour assister à la cérémonie d`ouverture du Naadam. Sous un soleil radieux, au milieu de la foule mongole gagnée par l`euphorie de la fête, nous avons vu danser de jeunes acrobates, chanter des artistes au look inoubliable, défiler des soldats en habit de parade, courir des chevaux soigneusement dressés, et même atterrir des parachutistes aux couleurs de la Mongolie ! Tout s`enchainait a merveille pour notre plus grand plaisir, rien à déplorer si ce n`est l`atterrissage d`un parachutiste sur les pauvres petits danseurs en plein numéro au milieu de la pelouse... quoique ce fut bien drôle et sans dégâts !

L`après-midi, après avoir grignoté un `khuushuur` (beignet frit a la viande, bon mais teeeeeeeeeellement gras) dans un des nombreux stands installés pour l`occasion aux abords du stade, nous avons pris le minibus de l`association pour aller admirer la course de chevaux en dehors de la ville. Il y a plusieurs courses pendant le Naadam, puisqu`il existe 3 catégories (étalon, hongre, amblé) et plusieurs âges dans chaque catégorie. (Ne nous demandez pas a laquelle nous avons assisté...!) Nous avons vu le départ au loin, un énorme groupe de chevaux qui s`éloigne au pas pour 30km, avant de revenir au galop sur 30km. Le plus marquant est l`arrivée, avec quelques chevaux en tête mettant les bouchées doubles pour les 500 derniers mètres... C`est quand ils sont passés au triple galop devant nous que nous avons pris conscience de la jeunesse des jockeys : de tout petits gamins de 7-8 ans juchés a cru sur des chevaux magnifiques... impressionnant ! Sur la ligne d`arrivée attendent leurs pères, vêtus de leur plus belles deels, guettant leur fils et leur meilleur cheval, on imagine sans peine leur fierté !

Lundi, nous sommes retournées au stade pour voir la lutte (bukh). Les lutteurs sont de costauds bonhommes bien gras, simplement vêtus d`un petit boléro et d`un petit slip ! Ils se placent deux à deux, et les deux entraineurs arbitrent le combat. Visiblement, tous les coups sont permis et le combat prend fin quand l`un des lutteurs tombe a terre. (Pour les myopes comme Anaïs, il suffit d`écouter quand la foule se met à acclamer un lutteur pour savoir qu`il a gagné !) Le gagnant court vers le centre de la pelouse, fait la danse du phénix (les bras en l`air dans un mouvement faussement gracieux), revient toucher les fesses du perdant, prend son chapeau et refait une danse du phénix. C`est assez chouette a voir, mais étant donne que les gagnants de chaque combat doivent ensuite s`affronter et ainsi de suite, le tout dure assez longtemps donc il faut être vraiment passionné pour ne pas se lasser !

A la fin de l`apres-midi a eu lieu la remise des prix pour la course de chevaux. Les petits jockeys méritants, accompagnes par leurs pères, se sont préparés, vetus de tenues colorées, ont apprêté leur cheval, avant de passer devant la tribune officielle ou un homme a chanté un long chant (sans doute en l`honneur de leur victoire mais perso on n`avait pas les sous-titres !)

Deux jours de fête dans une ambiance bon enfant, folklorique et sportive, quelle chance nous avons eu de pouvoir vivre ca !

 

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